Clos de Marcs d’Or

LES MARCS D’OR

En 1855, le climat Aux Marcs d’Or couvrait six hectares de vignes. C’est à cette époque qu’il prit ce nom alors qu’on l’écrivait Mardors auparavant ! Dans un poème, on nous dit qu’il s’agit d’un climat « qui fait voir la lune au milieu du jour ». Il était exposé au nord-est, car la Côte opère un léger tournant de Chenôve à Plombières. Les sols sont comparables à ceux du vignoble de Chenôve, argilocalcaires, sur une roche-mère calcaire du Jurassique moyen.

On doit à Jean-François Bazin, alors maire adjoint de Dijon et chargé de l’urbanisme, le sauvetage de cet historique climat. On est en 1981 et il ne reste qu’un bout de terrain entre la Fontaine d’Ouche et la Combe à la Serpent, appelé l’Éperon ! Ce n’est plus tout à fait les Marcs d’Or, déjà recouverts d’immeubles, mais on les jouxte…

Sur 41 ares et 35 centiares le Clos de la Ville de Dijon est créé. Jules Lavalle le décrit comme « présentant un feu et une vinosité très grande. Ils se gardent très bien, et ne sont prêts à boire qu’au bout d’un certain nombre d’années, souvent six ou huit ans. Ce n’est qu’en vieillissant qu’ils acquièrent de la finesse et que le bouquet s’y développe. Mais alors ce sont des vins très remarquables. »

Extrait du texte de Jacky Rigaux dans le magazine gratuit Dijon Beaune Mag n°36

Photographies prises le 3 février 2015 :

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Situez la parcelle grace à une petite carte :

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Des vignes à Dijon !!! Ah bon, mais où ?

De nos jours, trois parcelles sont encore cultivées sur la commune de Dijon. Comme le montre la vue satellite ci dessous, il s’agit, du nord au sud, de :

  • Clos des Marcs d’Or
  • En Montrecul
  • Les Valendons

Autrefois, la vigne est cultivée à Dijon, dans la partie ouest de la ville, sur le coteau qui n’est que le prolongement de la côte viticole. Les climats les plus réputés : Hameaux de Larrey, Champs-Perdrix et Les Marcs d’Or donnent des vins tout à fait exceptionnels. Ils présentent la vivacité, la noblesse, la finesse comparables aux meilleurs crus blancs de la Côte de Beaune, rappelant les Meursault.

La vigne est présente également sur les lieux-dits Les Bourroches, En Montre-Cul, Valendons, Tire-Pesseau, Corvées, Saules, Crais de Pouilly, Poussots, Roses, Perrières, Violettes et Échaillons. Au cours du XIXème siècle, la superficie viticole de Dijon et de ses proches alentours est de 1000 à 1200 hectares. Peu à peu, le phylloxéra d’abord, puis l’urbanisation de Dijon et de sa banlieue, ont fait disparaître le vignoble et repousser ses limites jusqu’à Marsannay-la-Côte, en direction de Beaune.

Un livre très intéressant est d’ailleurs consacré à ce sujet :

Vignes et vins du dijonnois : Oubli et renaissance

Vignes à Dijon 3